Après le chemin muletier, la voie romaine, le macadam puis l'autoroute, voici venu le temps des routes de cinquième génération. Dans un avenir plus ou moins proche, celles-ci intégreront diverses évolutions techniques et multiplieront les interactions entre véhicules et infrastructures afin de mieux répondre aux enjeux du développement durable, de la transition énergétique et de la mobilité.
Quelques deux millénaires d’évolution ont façonné les routes telles que nous les connaissons aujourd’hui. Conçues initialement pour les cavaliers, les romains les ont revêtues de pavés pour permettre aux services de poste et à l’armée de parcourir plus rapidement l’ensemble de leur vaste Empire. S’en suite alors une longue période au cours de laquelle aucune rupture technologique ne vient modifier la route en profondeur. Il faut attendre le début du XXe siècle, avec l’essor du trafic automobile, mais aussi avec le développement de la bicyclette, les chaussées, constituées de gros cailloux tassés au rouleau compresseur. S’inspirant des revêtements utilisés pour les trottoirs du début du XIXe siècle, les routes ont été recouvertes de goudron, de pavés bitumineux ou d’asphalte. Mais l’automobile continuait d’utiliser les chemins et axes de transport des chevaux et hippomobiles, selon les tracés qui n’avaient pas été créés pour elle. C’est l’autoroute qui allait, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, répondre aux besoins des voitures et des poids-lourds tant du point de vue de la vitesse que de la sécurité.