Routes résilientes

Renforcer la résilience des routes face aux événements climatiques et aléas naturels

Dans une acceptation technique du terme, la résilience permet d’évoquer l’adaptation de l’infrastructure routière à un évènement extérieur. L’infrastructure est considérée comme résiliente lorsque, à la suite d'un évènement destructeur, sa réparation permet facilement et rapidement de revenir à un niveau d’usage proche voire identique à celui précédant l’évènement.

Des constats en faveur d'une route résiliente

Les dégâts, provoqués par un événement climatique et/ou un aléa naturel, sont nombreux et variés. Ils vont de la destruction complète du tronçon, à l’obstruction, jusqu’à une dégradation de la qualité d’usage par fissuration, déformation ou orniérage.

  • les séismes,
  • les glissements de terrain,
  • les phénomènes d’érosion,
  • les tempêtes,
  • les cavités souterraines, etc.

Un exemple fréquemment cité, pour expliquer le besoin de résilience des infrastructures, est celui des catastrophes liées aux séismes. En effet, un séisme engendre en quelques secondes ou minutes des dégâts potentiellement importants et des victimes autour de son épicentre. Les dégâts matériels évoluent peu après l’évènement, tandis que le nombre de victimes peut doubler voire tripler si les accès aux zones impactées, ne sont pas rapidement ré-ouverts aux secours.
Souvent liés à l’infrastructure de transport, les réseaux d’eau, de télécommunications et d’énergie (électricité, gaz) font aussi cruellement défaut après un séisme et les ruptures d’alimentation aggravent la situation. Une catastrophe sanitaire se superpose alors à la catastrophe naturelle. Dans le cas du gaz ou de l’électricité, il peut y avoir en outre des risques d’explosion et d’incendie.

Des recommandations pour sa mise en oeuvre

La route de 5ème génération devra être résiliente dès sa conception. Pour cela :

  • Les projeteurs routiers disposeront, en amont, de la liste des aléas susceptibles d’affecter les tronçons d’infrastructures ainsi que d’une hiérarchisation de ces aléas par tronçons d’enjeux identiques¹.
  • Le maître d’ouvrage devra, quant à lui, définir le niveau d’usage minimum à maintenir en cas de survenu d’un aléa, et le délai maximum tolérable durant lequel l’infrastructure ne pourra pas être utilisable, donc sa durée de réparation.
  • Le dossier de conception permettra d’évaluer les risques économiques et sociaux lors de l’occurrence de l’aléa.

Le maître d’ouvrage pourra alors choisir la solution de dimensionnement de l’infrastructure ou les solutions compensatoires qui permettront soit qu’elle résiste à l’évènement redouté, soit de pouvoir la réparer dans des conditions attendues.