Connaitre à chaque instant la capacité d’une structure à :
- Porter les charges pour lesquelles on l’a conçue, comme le poids des camions sur un pont ;
- Détecter l’apparition d’un endommagement, en suivre l’évolution et évaluer son impact sur la résistance de la structure ;
- Connaitre les charges réelles auxquelles les ouvrages sont soumis ;
telles sont les perspectives offertes par le contrôle de santé des ouvrages (SHM).
Les structures de génie civil qui s’auto-diagnostiquent proposent un changement de paradigme en matière de maintenance, aujourd’hui largement régie par l’inspection périodique et la mise sous surveillance progressive en cas de pathologie. L’autodiagnostic permettrait donc de déclencher des inspections détaillées à la demande tout en aidant à caractériser l’évolution de la structure ou de ses chargements, afin de diminuer les coûts au cours de leur cycle de vie.
Ces technologies jouent également un rôle clef pour améliorer la viabilité hivernale en aidant à mieux optimiser l’emploi des produits de déverglaçage ou les cycles de chauffage des infrastructures critiques. L’autodiagnostic recèle un potentiel encore largement inexploité pour accroitre la productivité et la sécurité des travaux publics, comme le percement des tunnels. Il permet également de mettre en œuvre des systèmes d’amortissement des vibrations pour les structures flexibles comme les ponts à haubans soumis au vent.